Le silex troué

Le rabot odontriteur

Cet instrument est plus couramment appelé «casse-dent de Brognez» ( du nom de son inventeur).

Il servait à enlever les inégalités causées par l’usure des molaires des chevaux d’un certain âge.

Normalement, les deux arcades dentaires (su-périeure et inférieure) correspondent parfai-tement; néanmoins au cours du temps, elles peuvent être le siège de maladies, d’usures, de fractures,...

Le cheval est sujet à ce genre d’affection, ce qui a pour conséquence de rendre la mastication difficile, douloureuse voire impossible. Dès lors on comprendra facilement que le cheval est voué à une dégéné-rescence progressive et fatale.

Avec un pas-d’âne (à voir au musée), le vété-rinaire ou le dentiste équin maintenait la bouche du cheval ouverte, puis il introduisait le casse-dent...

La partie munie d’un bilame était placée contre l’as-périté dentaire que l’on voulait enlever; puis, à l’aide du manche qui est constitué d’une masse cylindrique coulissante dont on se sert comme d’un marteau, on assénait un coup sec contre le relief dentaire parasite pour le casser. Cette opération devait être renouvelée pour niveler chaque excroissance...

Le travail n’était pas toujours très précis et provoquait fréquemment des fractures inadéquates. Le cheval était très souvent effarouché et le pas-d’âne qui lui entravait la bouche pouvait lui briser la mâchoire en cas de chute du cheval...

Aujourd’hui, une médication appropriée calme le che-val et des instruments électriques peaufinent le rabotage des dents. On le voit, le musée ne contient pas que des fourches

J. Andrien

print Paru dans le n° 424 de urlBlegny Initiatives du 25 oct 2011

© Musée de la Fourche et de la Vie rurale - J. Andrien