Souvenir funéraire

La «Burdizzo»

Cet instrument porte le nom de son inventeur : le vétérinaire italien Na-poleone Burdizzo. En 1906, il créa sa propre firme et commercialisa ces fameuses pinces dont il assurait lui-même le contrôle.

Bref mode d’emploi :

• Bien localiser le cordon spermatique. Attention, il se déplace facilement d’un côté à l’autre du scrotum.

• Placer la pince de façon à permettre l’écrasement du cordon.

• Veiller à ce que le rebord de la mâchoire empêche bien le cordon spermatique de s’échapper des mors.

• Maintenir la pince serrée pendant 10 secondes afin de permettre l’écrasement des vaisseaux sanguins et d’interrompre l’irrigation vers le testicule. Cette action aura pour conséquence l’atrophie de ce dernier.

• Procéder de la même façon pour l’autre testicule en ayant soin de décaler les zones de compression afin que la partie centrale du scrotum soit épargnée. Ainsi la bourse sera sauvegardée. Cette pince à castrer a l’avantage d’être non sanglante, par conséquent d’offrir peu de risque d’infection.

Quant à la douleur, les castreurs ne s’en sou-ciaient guère; ils préten-daient qu’elle était toutefois moindre que la douleur engendrée par la castration chirurgicale, qu’elle était très éphémère et que le lendemain l’ani-mal était redevenu gai.

(Aujourd’hui, l’opération s’effectue sous anesthésie préalable)

Jamais, au cours de la visite du musée,je n’ai eu de candidat masculin favorable à l’expérimentation gratuite de la pince Burdizzo.

Elle est pourtant un mode de contraception efficace. Elle assure la docilité et la réduction de l’agressivité. Elle favoriserait le développement de la masse musculaire...

J. Andrien

print Paru dans le n° 431 de urlBlegny Initiatives du 22 mai 2012

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