Le torchon

30ème anniversaire du musée de la fourche et de la vie rurale

Joseph ANDRIEN, tous les Mortiétois le connaissent. Il parait que, pour faire connaissance avec lui, il n’y a rien de plus facile : il suffit de se rendre sur la place de Mortier le dimanche matin et vous pourrez le rencontrer près de l’échoppe du boulanger au centre du village où il évoquera avec vous mille et une choses qui l’intéressent.

Car c’est un passionné. Il met son talent de pédagogue et de conteur au service du Musée de la Fourche qui vient justement de fêter son 30e anniversaire. Nous avons pu ainsi participer à une charmante soirée en sa compagnie dans la salle de Mortier où quelquesunes de ses pièces les plus remarquables étaient exposées. En toute simplicité et avec la gouaille qu’on lui connait, il a ainsi décrit chacun d’entre eux en n’oubliant pas de citer l’une ou l’autre anecdote.

Nous vous conterons une autre fois la relation fraternelle qui l’unit à notre journal BLEGNY-INITIATIVES. Nous pouvons vous annoncer qu’un livre est en préparation qui nous permettra d’en savoir plus sur notre passé villageois. Félicitations, Joseph, pour toutes ces années au service de la culture locale.

JP André

Le torchon

La fourche « commémorée » Mais qu’a-t-elle donc de si particulier ?

Premièrement : elle est en fer forgé; ce qui veut dire qu’elle a été façonnée par un forgeron à partir d’une barre métallique. Cela qui lui confère cet aspect artisanal très rustique que j’apprécie (photo).

Deuxièmement : elle m’a été offerte par Mr Georges Heynen (dernier exploitant de la ferme) comme cadeau de bienvenue. Ce brave monsieur, qui connaissait tout le monde, m’a grandement aidé dans mon intégration au sein du village.

Troisièmement : alors que la fête au village avait lieu à la ferme (c’était la mode à l’époque), cette fourche a été placée au mur en guise de décoration dans une étable hâtivement transformée en cave à vin. Dans l’ambiance, certaines personnes avaient apprécié la présence des objets campagnards qui ornaient les murs. A la suite de ces conversations quelque peu délirantes, j’avais exprimé le pari un peu fou et inconsidéré de créer un musée. Me tournant par hasard vers la fourche, j’avais proclamé: « Ce sera le musée de la fourche ! ». Quelle fourche m’avait piqué ? Je n’ai pas cru un seul instant en mes propos... Mais l’idée avait germé.

Au mois d’août 1989, le musée «embryonnaire» fut inauguré par Monsieur Jean Bastin, bourgmestre, et dix ans plus tard, c’est Monsieur Paul Bolland, gouverneur de la Province, qui a coupé le ruban symbolique du premier agrandissement. J’ai appris qu’ils ne pouvaient être présents à la manifestation du trentième anniversaire, mais qu’ils étaient tous les deux de tout cœur avec moi, avec nous. Je formule mes meilleurs vœux, les remercie et me réjouis de les revoir. Bien qu’en perpétuelle évolution, le vingtième anniversaire du musée n’a pas été fêté.

Quant au trentième anniversaire du musée, c’est le collège communal de Blegny qui en a pris l’initiative. Puisqu’il était impossible d’envisager cet événement dans le musée, décision fut prise d’organiser cette manifestation à la Salle de le Jeunesse. Symboliquement, trente objets furent prélevés parmi les milliers de la collection pour réaliser une petite exposition. C’est donc la fourche qui a été choisie en premier pour évoquer la genèse du musée...

Je tiens à remercier le collège communal dans son ensemble pour l’honneur rendu et le cadeau offert, mais plus particulièrement Madame Isabelle Thomanne, échevine de la culture, qui a veillé à la bonne organisation de cet événement. Je ne peux pas passer sous silence Monsieur Daniel Neicken et Madame Justine Bouille qui ont été les chevilles ouvrières de cet expo et qui se sont dépensés sans compter et qui m’ont assisté du début à la fin.

Bref historique du musée, film de témoignages mortiétois, exposition photos, florilège d’objets ruraux et verre de l’amitié furent les thèmes de cet événement. En ce qui me concerne, c’est principalement les marques d’amitié qui m’ont touché et que j’engrange dans ma mémoire.

Il ne m’est pas possible de remercier tout le monde, car la liste serait si importante qu’il manquerait de la place et de plus je risquerais d’en oublier mais que personne ne doute de ma reconnaissance.

Qu’il est heureux d’être congratulé de son vivant ! Encore merci !

Joseph Andrien

print Paru dans le n° 512 de urlBlegny Initiatives d'octobre 2019.

© Musée de la Fourche et de la Vie rurale - J. Andrien